La météo clémente de ces dernières semaines a poussé certaines colonies de chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) à commencer leur lente procession vers le sol. La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon bien connue pour ses déplacements en file indienne. Pendant l’hiver, elles tissent un nid soyeux dans les pins (pin noir surtout, mais aussi pin d’Alep, pin maritime, pin sylvestre…) et les cèdres.
Elles en sortent la nuit pour se nourrir des aiguilles du pin, entraînant parfois un affaiblissement important de l’arbre. Quelques semaines après son éclosion, la chenille processionnaire se dote de soies urticantes qu’elle libère lorsqu’elle se sent en danger.
Ces soies, en forme de harpon, peuvent se fixer sur l’épiderme, les yeux ou les voies respiratoires de quiconque s’approche de l’insecte. Il suffit alors de se gratter pour qu’elles se cassent et diffusent dans l’organisme une protéine toxique appelée thaumétopoéine.
Le bon réflexe :
- Rendez-vous le plus rapidement possible chez votre vétérinaire traitant.
- Rincez la partie touchée à grande eau, en évitant toutefois de frotter.
Votre chien et votre chat sont les premières victimes de cette contamination. Les jeunes chiots sont tout particulièrement exposés : curieux de tout, ils ne manqueront pas de coller la truffe ou la langue sur une belle procession de chenilles.
Véritable urgence vétérinaire, les conséquences peuvent être terribles. L’inflammation et l’œdème de la langue ou de la muqueuse buccale résultants peuvent les empêcher de se nourrir ou de s’abreuver. L’envenimation peut aller jusqu’à des nécroses pouvant s’étendre de manière parfois dramatique